& me ...
Publié le 10 Mai 2013
J'ai lu dix fois "The no-cry sleep solution", et je n'ai pas encore établi de plan de sommeil précis.
Mais j'y ai pioché quelques bonnes idées, quelques citations inspirantes, un mantra ( " Il y a une bonne nouvelle. La danse compliquée se termine là où vous voulez aller ...") , et ce qui me manquait par dessus-tout, de la perspective. Bien sûr, j'essaie de trouver le(s) petit bonheur(s) chaque jour, même si le manque de sommeil de ma Sushinette est pesant pour tout le monde, et pour elle en particulier. Parce qu'un jour, je sais que je serai nostalgique de ces mois, même si je me souviendrai sûrement des journées marathon et des nuits hachées ! (Là, je pense qu'une dent se prépare. Et on a le dernier rappel de vaccin en vue, du moins avant des mois. Si vous avez du sommeil en trop, faites passer !)
La semaine dernière, un de nos grands bonheur a été de nous rendre compte que notre Miss tendait les bras pour qu'on la prenne. Principalement au réveil, le matin. Cette nouvelle, je l'ai partagée avec un proche, qui m'a illico recommandé la plus grande attention. Parce que bon, faudrait pas qu'elle s'habitue...
Wait.
Cinq mois.
Elle sait déjà demander à téter, à changer de postition ou d'activité, et, de plus en plus souvent, à dormir, avec des petits cris spéciaux. Elle découvre qu'elle peut demander quelque chose de nouveau, sans une larme.
Et il me faudrait ignorer cette demande ?
Ma main à couper qu'elle se mettrait à pleurer (logique). Et que je finirai par la prendre, parce que bon, elle aurait besoin d'aide pour se calmer. Alors que si je la prends direct, elle passe 10-15 minutes dans mes bras (je suis une pro pour tout faire à une main... Maintenant qu'elle tient presque assise, je vais tester le tonga !) . Et puis je la repose, elle a eu ce qu'elle voulait, elle passe à autre chose - en ce moment, mâchouiller tout et n'importe quoi.
Une de mes amies très chères m'a, de même, mise en garde quand je lui ai dit que ma petite fille ne pleurait jamais pour manger. Parce que je comprends sa façon de demander, et que je la satisfais aussi vite que possible. Pas forcément immédiatement, parce que je suis sous la douche, ou qu'on est en plein changement de couche, que le lieu n'est pas adéquat, ou que le coussin est ailleurs - et il commence à vraiment être nécessaire, elle pousse ! Mais en tout cas, je fais au plus vite. Cette amie, que j'adore, m'a doctement expliqué que ma puce n'avait pas le temps d'être frustrée et d'exprimer sa frustration, que c'était mauvais pour elle...
Wait, again.
Cinq mois.
Elle dort (pour le moment, en général et plus ou moins bien, mais passons) là où nous avons décidé, plus ou moins quand nous avons décidé : nous répondons à ses appels la nuit, mais même si elle veut jouer ou babiller, on reste dans le noir, on ne parle pas sauf pour lui chuchoter qu'il est l'heure de faire dodo, on ne chante pas ... Je change ses couches quand je veux (elle ne le demande jamais ! Ca viendra...?) , la baigne quand bon me semble, la masse quand j'ai le temps et la motivation (sauf que pour le massage, je n'insiste jamais si elle me fait comprendre qu'elle n'a pas envie. D'ailleurs, elle aime de plus en plus qu'on lui masse les pieds, les jambes, le ventre, un peu les mains et pas du tout les bras ! ).
Est-ce qu'elle pleure souvent ? Non.
Est-ce qu'elle a tout ce qu'elle veut ? Oui, et non : elle ne peut pas encore marcher, manger des trucs solides, ni même se déplacer, se retourne à peine. Moi, je crois qu'elle est bien assez frustrée comme ça ! Et qu'il est tout à fait inutile d'en rajouter volontairement.
Il y a des tas de strucs sur lesquels j'ai des doutes. Mais là, pour une fois...
Tout ça pour dire deux choses :
1. Conformément à une des étapes de "The no-cry sleep solution", je vais me procurer un ou plusieurs bouquins sur la théorie de l'attachement et le parentage proximal. Serait temps. Sûrement celui-là dans un premier temps.
2. En cherchant lesquels, je suis tombée sur ce blog, ça m'a fait un bien fou !
Citation :
Parfois nous sommes plutôt sensibles à ces commentaires et ça nous remue un peu. Par exemple, lorsque le médecin ou une mère que nous estimons beaucoup se surprennent que notre bébé boive aussi « souvent ». Ou quand un visiteur constate que le bébé n’a pas de chambre et s’inquiète qu’il ne sera jamais capable de dormir seul. Peut-être que ce malaise passager se résout après une discussion réconfortante avec une bonne amie.
Mais imaginez lorsque la vision de vos intimes divergent de la vôtre pour l’allaitement ou la discipline. Ou encore, lorsque vos parents et amies de longue date vous mitraillent de conseils non-sollicités (qui stimulent en vous encore plus de désespoir!). Comment réagissez-vous?
Je doute que vous rouliez les yeux. J’imagine que vous êtes bien plus qu’un petit peu remuée. Ça ressemblerait plutôt à un douloureux pincement au cœur qui vous remplit de tristesse.
Tout parent souhaite être vu pour les efforts et l’énergie investis pour élever ses enfants avec amour. Et les premières années, un parent qui choisit le maternage proximal ou la parentalité positive est exposé à plus de critiques que de compliments. Raisons pour lesquelles il a encore plus besoin d’un réseau de soutien, d’inspiration, de ressourcement, et d’espace pour explorer avec confiance ce qui a du sens pour sa famille.
Car à la longue, les commentaires des autres finissent par nous trotter dans la tête. Par exemple, lorsque nous sommes en traitement chez l’ostéopathe (pour notre dos!), lorsque notre bébé se réveille encore la nuit, que notre bambin frappe un ami, ou fait une crise devant les enfants impassibles et polis de notre voisine (qui est convaincue qu’écouter « les caprices » des petits les transforme en tyran). Tout d’un coup, notre confiance en soi plie bagage et nous penchons dangereusement vers le doute.
Franchement, ça fait du bien, putain !