Saison 0, épisode 6 - Rencontre avec Jane Black ...

Publié le 15 Septembre 2012

Au cours de ce cinquième mois, un évènement majeur pour moi ... Suite aux différentes consultations que j'ai passées à l'hôpital, et à l'entretien du 4e mois, la sage-femme qui me suit m'avait proposé de rencontrer directement la sage-femme cadre, afin de discuter avec elle du projet de naissance.

 

J'y suis allée seule, car les points de blocage se situaient surtout au niveau des TV, de l'épisiotomie, de la perfusion systématique en fin de travail et de la délivrance dirigée. Et je ne souhaitais pas forcément aborder les choses en détail devant mon amoureux... Je savais en revanche, pour l'avoir abordé en couple lors de l'entretien du 4e mois, que la plupart des souhaits de mon chéri concernant l'accouchement et le séjour à la maternité surtout ne poseraient aucun souci.

 

J'avoue que je n'en menais pas large, car je savais que je jouais mon va-tout... Si ça s'était mal passé et que cette sage-femme avait été difficile à infléchir, je ne sais pas dans quel état d'esprit j'aurais pu continuer à être suivie et à envisager de mettre notre bébé au monde dans cet hôpital...

 

Fort heureusement, j'ai eu affaire à quelqu'un de très sympa, de très à l'écoute.

 

Les résultats de cet entretien sont à peu près les suivants :

 

En ce qui concerne la perfusion en fin de travail, il s'agit à priori d'une simple "solution", destinée à prévenir les chutes de tension. Il n'est pas du tout dans la pratique de l'hôpital, sauf urgence absolue, d'utiliser la perfusion pour injecter des hormones de synthèse sans prévenir ... Et, si la sage-femme me trouve en bonne forme, cette perfusion n'est finalement pas systématique.

 

En ce qui concerne la délivrance dirigée, la sage-femme et moi n'avons pas tout à ait la même interprétation des recommandations du CNGOF. En effet, elle maintient que si la délivrance ne se fait pas seule dans la demi-heure qui suit la naissance, il est trop tard pour faire une injection "pour aider", et que, du coup, il est indispensable "d'aller chercher" le placenta.

 

Alors que je moi, quand je je lis ceci : cette administration peut être faite soit au moment du dégagement de l’épaule antérieure de l’enfant (délivrance dirigée) soit après l’expulsion du placenta (grade B), je me dis qu'il est sûrement possible d'attendre 3 minutes avant de la faire, de façon à minimiser les risquesd'HPP et en collant le plus possible à la pratique de l'hôpital (ça ne me dérange pas pour moi-même, cette délivrance dirigée, c'est juste au sujet le clampage précoceque ça m'ennuie, pour le bébé...)  tout en faisant en sorte que le bébé profite au mieux de ce que la nature a prévu pour lui, puisque le cordon continue à battre après sa naissance ...

 

Et quand je parle de trois minutes, ce n'est pas au hasard...

 

Je cite l'OMS :

 

"Malgré les limites des essais signalées dans l'analyse, il y a de très fortes chances pour que le clampage tardif du cordon soit une pratique sûre, bien que certaines précautions (voir ci-dessous) doivent être suivies. Un avantage majeur de pratiquer le clampage tardif du cordon est que la transfusion fœtoplacentaire postnatale permet aux nouveau-nés d'augmenter leur numération de globules rouges et leurs réserves en fer (...) "

 

"L'essai a montré que le clampage tardif du cordon augmentait l'hématocrite (dans les limites physiologiques normales) pendant les six premières heures de la vie et ne présentait aucun risque pour le nouveau-né ou sa mère. Le clampage tardif du cordon a également entraîné une diminution significative de l'anémie néonatale définie comme une valeur de l'hématocrite veineux inférieur à 45 % (12). La deuxième phase de l'essai (qui n'a pas encore été publiée), qui évaluait les taux d'hémoglobine et de ferritine chez les nouveau-nés âgés de six mois, a montré que les niveaux de ferritine sérique sont significativement plus élevés dans le groupe du clampage tardif du cordon, même après l'élimination des facteurs de confusion."

 

Et j'estime que je fais déjà un effort, vu que le clampage précoce et la délivrance dirigée sont classées par l'OMS dans les "pratiques sur lesquelles on ne dispose pas de preuves suffisantes pour les recommander fermement et qu'il convient d'utiliser avec précaution tandis que les recherches se poursuivent." ...

 

Pour le moment, cette question est toujorus en suspens. Je retourne à l'hôpital pour ma consultation du huitième mois, on en reparlera à ce moment-là !

 

Enfin, en ce qui concerne les TV, nous n'avons pas pu nous mettre d'accord sur une périodicité, et, dans un sens, ça n'est pas plus mal. En effet, toutes les heures ou toutes les quatre heures, ça n'a pas plus de sens... Ce qui en a, à mon sens, c'est de le faire (quand la patiente est d'accord, évidemment) quand quelque chsoe semble se passer : douleurs plus aigues, ralentissement manifeste du travail, envie de pousser... En tout cas, elle a noté avec soin que je refusais catégoriquement le TV de routine toute les heures, et que c'était validé. De même, elle a noté dans mon dossier que si j'acceptais l'examen, c'était sous conditions (un temps de réflexion et de "préparation" si je le demande, le respect de la plus stricte intimité, toujours la même personne sauf si changement de garde, pas détudiant(e).)

 

Et j'ai obtenu que la SF qui m'examinera à mon arrivée (si examen il y a) soit la même que celle qui me suivra après, alors que normalement, les SF qui sont dans le couloir "coté entrée" examinent les patientes, puis les orientent vers les salles d'accouchement où ce sont d'autres SF qui officient... Ca n'a l'air de rien, mais c'est une jolie petite avancée.

 

A suivre !

 

Rédigé par Apostille

Publié dans #See you Soon !

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