Je suis une obsédée !

Publié le 25 Septembre 2011

Mercredi 24 novembre 2010

Je suis une obsédée...

 

Hier, Claire me disait qu'elle me trouvait obsédée par le suivi de mon éventuelle grossesse, et l'accouchement qui devrait logiquement la clore.*

 

Des fois, elle dit n'importe quoi. :D

 

Et des fois, pas.

 

Là, en l'occurence, il se trouve qu'elle a raison.

 

Ce midi à la pause, j'ai lu sans discontinuer des articles médicaux pendant 67 minutes, juste parce que j'ai commencé à me demander si le test de la clarté nucale a une alternative valable.** Et je reviens tout de suite pour vous faire part de ma conclusion.

 

La question,c 'est pourquoi ?

 

Il se trouve que je n'aime pas des masses le monde dans lequel on vit. Il s'y passe de très belles choses, et aussi des choses épouvantables. Je pense que la propotion "bien/mal" a tendance à évoluer un peu vers le "mieux", mais pas vite.

 

Et moi, j'ai envie que ça aille mieux. Plus vite.

 

Où est le rapport ?

 

Le rapport, c'est que je ne peux pas infléchir la politique mondiale, ni même française, à moi seule.Ce n'est pas parce que j'achète du chocolat bio et équitable sans huile de palme que la forêt indonésienne se porte (vraiment) mieux, et ce n'est pas parce que je ne mange pas de viande que quiconque a remis en cause son alimentation à cause de / grâce à moi.

 

J'ai beau répéter inlassablement le pourquoi du comment il ne faudrait jamais acheter de jouets en plastique fabriqués en Chine, de vêtements fabriqués en Inde sans aucune charte éthique et/ou écolo, le bienfondé des cadeaux faits maison, les bienfaits d'une certaine dématérialisation ... J'ai l'impression que "souffler dans le cul d'une vache, ça f'rait pareil" (Kaamelott inside ;)

 

(J'exclus volontairement mon chéri de l'échantillon, il est amoureux, il n'est pas objectif.)

 

Alors, je bataille sur un terrain qui (vive le web 2.0) me permet de diffuser plus largement ce qu'on peut appeler "mes credos" (Traduction littérale : Ce en quoi je crois. On dit "mes credis" :P ?). Pas pour être crue, pas pour servir d'exemple ... Pour porter le débat et essayer d'améliorer les choses.

 

( Montons d'un cran le registre des citations : "L'important ce n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. B.Werber.) 

 

En l'occurence, je fréquente peu de femmes battues, d'orang-outans sans forêt fixes, de RMIstes, de drogués.

 

Je croise beaucoup de gens comme moi, citoyens, consommateurs, avec des boulots plus ou moins chouettes, plus ou moins dubitatifs, un peu paumés parfois, un peu débordés. Ceux à qui mon discours sur la consomm'action ne fait ni chaud ni froid.

 

Par contre, je croise plein de femmes, jeunes filles, filles, gonzesses, nanas et autres créatures de genre féminin dans mon entourage, et nombre d'entre elles souhaitent passer par la case "grossesse".

 

Sans aller jusqu'à dire que le monde se porterait mieux si les femmes enceintes (ou pas d'ailleurs) étaient mieux traitées, (bon, si, je le dis. Avant tout, il faudrait qu'on cesse de les violer, de les vendre, de les mutiler... Mais là encore, je fréquente peu de femmes à qui je peux vraiment venir en aide) moi, quand je lis un récit d'accouchement ou d'examen qui a traumatisé une femme, ça me fait mal. Au ventre, aux tripes, au coeur ... Et au ciboulot aussi.

 

De plus, je dois changer de gynécologue. Donc, au lieu de rechanger dans X années (parce qu'il/elle sera hostile à toute discussion), je cherche d'ores et déjà ... A trouver ce que je cherche.

 

Ce que je cherche ? Un médecin qui lise des revues médicales récentes plutôt que de continuer à excercer comme il l'a appris il y a cinq, dix, quinze ans, ou même juste un qui accepte de s'entendre dire (sans ricaner, sans devenir condescendant ou me prendre pour une tarée)  "Voilà, j'ai trouvé ça sur le Net, c'est sérieux puisque ça vient de [tel organisme scientifique et reconnu, exemple: l'OMS],  ça dit que cet examen n'est pas nécessaire, donc on ne va pas le faire aujourd'hui, expliquez moi pourquoi je me trompe si vous le pensez, et au cas où, on le fera la prochaine fois".

 

Ca, visiblement, c'est la perle rare.

 

Et ça, ça me fout en boule.

 

Alors, tant pis si je suis obsédée, si ça peut servir à d'autres ...

 

(Si vous aussi avez une obsession du genre à me soumettre, comme promouvoir le végétarisme, le yoga, la décroissance, ou même le yo- yo ou l'écoute intensive de Britney Spears, tant que vous pensez que ça va dans le sens " d'un monde meilleur", je vous promets d'en débattre avec vous ...)

 

 

* Ami nouveau lecteur : il faut lire ici, par exemple. Pour résumer, pour le moment, je sais combien je (ne) voudrai(s) (pas) d'enfant(s), mais je ne dirai rien. Et si mon chéri est OK et qu'on se lance, ce n'est pas pour de suite...

 

** Parlons technique : je cherchais à savoir, en cas de première échographie abdominale (et pas endo-vaginale), SI l'échographe ne voit rien, s'il y avait une alternative à l'échographie EV. La réponse est : oui, le tri-test, mais c'est plus long pour avoir un résultat. Ce qui fait que c'est (encore) plus dur psychologiquement si le résultat est mauvais (c'est à dire s'il révèle un risque d'anomalie élevé), et que les parents décident que la grossesse ne sera pas menée à terme. Techniquement, il s'agit alors d'une IMG, et elle peut avoir lieu jusquà l'accouchement. Je peux développper si quelqu'un(e) le souhaite, si c'est votre cas, laissez-moi un petit commentaire !

Rédigé par Apostille

Publié dans #La Vraie vie d'Apostille

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